Chorégraphie de Stéphane Ripon
sur des musiques originales de Quentin Daniel
Avec Anais Marin, Quentin Daniel et Stéphane Ripon
Création Collective 2026
Mise en scène Olivier Douau
Avec le soutien de la ville de Ferrals les Corbières
Un bureau , une pièce chorégraphique construit comme un huit-clos pour deux danseurs et musicien.
Note d'intention
Stéphane Ripon
Dans la continuité du travail de recherche menées par Stéphane Ripon, DING traite des relations quotidiennes, où trois personnages, évoluent dans un environnement identifié et codifié : l’univers du bureau.
Cette chorégraphie est conçue pour deux danseurs et un compositeur musicien .Ils incarnent respectivement un chef d’entreprise, une secrétaire et un homme de ménage.
Entrer dans ce « bureau imaginaire », c’est se retrouver confronté, dans un espace clos, à de multiples situations parfois réelles ou fictives. Les codes quelque peu archaïques et désuets, inspirées par une forme patriarcale du monde du travail, confrontent les protagonistes, quelque peu caricaturaux, à des réalités dictées par certaine forme de notre société.
L‘objectif est ici d’interroger un quotidien ou chaque geste, chaque regard a son importance. Les situations évoquées, parfois légères, parfois tragiques, traitent clairement des rapports que pourraient rencontrer, supporter ou subir des collaborateurs d’entreprise.
Le décor est réduit à l’essentiel : une porte, une table et trois chaises.
Au travers des interdits, au sein même de la chorégraphie, le rapport que nous entretenons avec notre corps ou celui de l‘autre tient une place très importante.
La signification et l’interprétation d ‘un geste ou d’un mouvement , sont parfois perturbantes, amusantes ou blessantes. A la limite du supportable et du respectable les situations font évoluer les personnages d’une manière inéluctable.
Le rapport que nous entretenons avec notre corps ou celui de l‘autre tient une place très importante.
Comment percevons-nous notre corps ? Il est une propriété privée très souvent exposée.
Ce spectacle ne se veut pas sérieux… quoi que…
L‘animalité qui est en chacun de nous est également l'essence même de cette recherche chorégraphique.
Note d'intention
Quentin Daniel
Dans cette pièce chorégraphique, les gestes occupent le centre de la scène — particulièrement ceux qui incarnent l’injonction, la puissance et la domination dans le quotidien professionnel. Ici, chaque mouvement dit ce que les mots taisent : la pression invisible, l’autorité diffuse, les tensions qui sculptent les corps.
Dans l'écriture musicale, chaque objet de cet espace devait donc sonner, faire sa musique, révéler son petit rien d'existence, sans force ni pouvoir, mais pleinement légitime à « parler » et devenir partie prenante du récit.
La musique de Quentin Daniel orchestre cette montée en présence. Elle met en décalage le personnage du musicien-homme de ménage, que l’on remarque aussi peu que les objets qu’il entretient. Qu’elle craque, hurle, se lamente, sautille, grince, pique, frotte ou caresse, la musique doit avant tout susciter l’émotion et envelopper la danse.
Les mélodies naissent du quotidien : des bruits, des rythmes et des micro-mouvements de la vie qui entoure les interprètes. Elles sont comme un modelage sonore d’instants simples auxquels le musicien rend hommage, transformant l’ordinaire en matière poétique et sensible.
Crédit Photo / Valérie Broue / Charles Ripon / Quentin Delaye