Chorégraphie de Stéphane Ripon
sur des musiques originales de Bernard Vidal
Création 2024
Avec le soutien du CNM, de la SACEM , de la SPEDIDAM et du fonds de soutien
du Festival OFF d'Avignon
en coproduction avec la compagnie R2, association A2CAT



Note d'intention
Stéphane Ripon
Dans la continuité des réalisations menées avec Bernard Vidal depuis 2019, après ISHTAR, IN VERSUM , ce travail de création s’inscrit dans une logique de recherche artistique menée depuis 4 ans.
Le corps en mouvement, la danse par définition a sa propre musicalité. Le mouvement est à lui seul une forme d’onde, invisible, sonore et sensuelle. Chaque onde à une durée, une largeur, une profondeur. Chaque mouvement fonctionne de la même manière, il résonne au cœur même de son existence.
Il me plait à dire que la chorégraphie n' est pas une succession d’actions figées, organisées, structurées dans un espace cloisonné. Ce qui me paraît intéressant c’est avant tout, le trajet qui existe entre ces deux points, que l‘interprète fait naître. Ce déplacement aléatoire, propre à chaque protagoniste, est la danse.
Je souhaite aborder d’une manière très libre, en accord avec les interprètes, ce travail vibratoire, cette sensation corporelle parfois infime, intime, mais capitale à la sincérité du mouvement et à la spécificité de l’interprétation.
Pour se remettre plus précisément dans le contexte de ce concert chorégraphié, c’est peut être dans ces moments où l’on rencontre sa solitude, ces moments où l‘on vacille entre la chute et l ‘équilibre, que nous saisissons le sens et la justesse du mouvement. Ainsi naît un mouvement sincère, non dissimulé derrière une esthétique prédéfinie.
Note d'intention
Bernard Vidal
Dans les outils propres à la création, la solitude propose cet instant de rencontre privilégié avec soi-même. C’est ici que le créateur rencontre son point de bascule émotionnel : l'œuvre sera-t-elle sombre ou lumineuse, profonde ou légère, sobre ou dense, calme ou agitée ?
Si dans ce projet, Lettre à un jeune poète est apparue comme un premier ancrage, In my solitude de B.Holliday s’imposait comme une source d’inspiration musicale. Après avoir écrit un arrangement entre pop et jazz sur ce morceau, mon choix a été de diversifier les styles d’écriture musicale : jazz, rock, house, ethnobeat, classique, chansons (extraits de Lettre à un jeune poète).
L’utilisation d’un looper m’a obligé à faire un travail spécifique sur le son et créer mes propres samples. De sons purement archaïques, acoustiques, le corps en premier lieu, le souffle, des percussions corporelles à l’utilisation d’objets extérieurs (terres cuites, aciers, bois, guitare électrique), mon processus de création à été de penser ou re penser la sculpture vibratoire de chaque élément afin de définir une base et des éléments de composition.
Ainsi, le son est mouvement, le mouvement est son. C’est dans ce canal direct avec la danse que s’inscrit l’écriture musicale de Solimage. Elle sera aussi le moment de rencontre avec le danseur, son émotion, son mouvement premier et l’influence induite sur l’interprétation.
J’ai fait de nouveau appel à Stephane Ripon, chorégraphe, danseur, pour créer une chorégraphie sur cette partition musicale originale.









Crédit Photo / Valérie Broue / Charles Ripon / Quentin Delaye